Mettre en avant les femmes et adopter l’égalité : 3 organisations qui font une différence

Nous fêtons en mars le mois de l’histoire des femmes et la journée internationale des femmes pour rendre hommage à toutes les contributions des femmes à notre culture et notre société. Le thème de cette année est « Embrace Equity » (Promouvoir l’égalité), qui met en avant l’importance de reconnaître que les besoins et le contexte de chacun sont différents et que nous devons agir pour assurer l’inclusion et le sentiment d’appartenance de tous.

Les droits des femmes ont largement progressé ces dernières années, mais il reste encore du travail pour arriver à une véritable égalité des sexes, surtout en raison des menaces qui pèsent sur les droits des femmes et des jeunes filles. Les femmes doivent être incluses dans une communauté globale qui les aide et les soutient dans tous les aspects de leur vie, que ce soit la santé, l’éducation, la famille ou le travail.

Pour vous inciter à passer à l’action en faveur d’un monde plus juste et plus équitable, nous mettons en avant trois de nos partenaires Zendesk Tech for Good qui font progresser l’égalité et qui sont moteur de changements importants.

Spring ACT : donner une voix aux victimes de violences domestiques

Selon la National Coalition Against Domestic Violence, près de 20 personnes chaque minute sont victimes de violence domestique aux États-Unis et plus de 20 000 appels sont enregistrés par les lignes d’urgence spécialisées tous les jours. Mais de nombreux incidents restent encore non signalés : certaines victimes ont peur de parler, d’autres n’identifient peut-être pas les symptômes de cette violence ou bien elles ne savent peut-être simplement pas comment appeler à l’aide.

Spring ACT s’efforce de changer cette situation en donnant à ces victimes les moyens d’agir et en les mettant en lien avec les ressources dont elles ont besoin pour échapper à une situation de danger. Rhiana Spring a créé cette ONG en 2021 après avoir constaté en personne les difficultés que les victimes pouvaient rencontrer pour trouver de l’aide dans les moments les plus difficiles.

Alors qu’elle travaillait pour les Nations unies en Afrique de l’Ouest, cinq réfugiées se sont présentées dans son bureau pour lui demander de l’aide. Elles essayaient en vain depuis des années d’inscrire à l’école une enfant, appelée Emmanuella, entre autres problèmes. Après avoir essayé en vain de mobiliser différentes structures pour les aider, Rhiana Spring s’est adressée à son réseau de connaissances. Le week-end terminé, elle disposait de trois solutions et Emmanuella a pu s’inscrire à l’école. Il a suffi d’une personne qui savait quel était le groupe à contacter pour leur venir en aide.

Suite à cette expérience, Rhiana Spring s’est lancée dans la création d’un outil offrant à toutes les personnes se trouvant en situation de vulnérabilité la possibilité de trouver l’aide nécessaire et de les mettre en contact avec les bonnes personnes. Mais dans le sillage de la pandémie de COVID-19 et avec l’augmentation des violences domestiques qui en a découlé, Rhiana Spring a réadapté sa technologie pour se concentrer sur l’aide aux hommes et aux femmes pris au piège d’une relation violente. C’est ainsi qu’est née la chatbotte Sophia.

Sophia est la première de son genre, à savoir une assistante virtuelle capable d’aider toute personne victime de violence domestique, à tout moment et en tout lieu. Elle assure un anonymat complet et une confidentialité totale sur les personnes : toutes les interactions sont chiffrées et confidentielles et ne laissent aucune empreinte numérique. Les victimes peuvent faire appel à Sophia pour apprendre comment rassembler des preuves, prendre connaissance de leurs droits, explorer des ressources et s’informer sur les possibilités qui s’ouvrent à elles. Elle est là, comme une amie de confiance qui leur redonne un peu d’espoir et les guide vers une porte de sortie.

Depuis son lancement en décembre 2021, Sophia a été contactée par plus de 15 000 personnes un peu partout dans le monde, offrant aux victimes un moyen anonyme et sûr de trouver de l’aide. « Avec un soutien adéquat et un bon niveau de financement, nous espérons élargir notre champ d’action et toucher encore plus de personnes à l’avenir », ajoute Rhiana Spring. « Selon nous, Sophia a tout le potentiel nécessaire pour faire une différence dans la vie de nombreuses personnes, partout dans le monde. »

Rhiana Spring ajoute que les commentaires des victimes sont extrêmement positifs, et nombreuses sont celles qui expriment leur gratitude à pouvoir disposer d’un service tel que celui offert par Sophia. De nombreuses organisations sont également intéressées par un partenariat avec Spring ACT pour faire entrer Sophia dans leurs propres communautés.

« Les droits humains et la technologie ont les moyens de transformer le monde dans lequel nous vivons », complète Rhiana Spring. « Avec notre passion pour la justice et nos innovations à la pointe de la technologie, nous pouvons créer un avenir plus équitable et plus juste. »

The Mom Project : renforcer les compétences des femmes de couleur

Près de 2 millions de femmes, en particulier des mères de jeunes enfants, ont dû quitter leur emploi ou revoir leurs ambitions professionnelles à la baisse pendant la pandémie. Les femmes de couleur ont été affectées par ce phénomène bien au-delà de la moyenne, la plupart de celles qui ont dû quitter la vie active le faisant à cause de leurs responsabilités domestiques ou pour prendre soin d’un proche. Bien que le nombre de femmes en âge de travailler soit en augmentation sur le marché de l’emploi, elles font face à de nombreuses difficultés lorsqu’il s’agit de reprendre le travail. En plus des préjugés liés à la couleur de peau et au sexe, elles doivent faire face à la transition du retour au travail et à la difficulté de devoir de nouveau prouver leur valeur auprès des employeurs potentiels.

Allison Robinson ne connaît que trop bien les difficultés qui peuvent se présenter lors de la reprise du travail et la complexité de l’équilibre entre les exigences de la maternité et celles d’un emploi à plein temps. Après avoir eu son premier enfant en 2015, elle a commencé à s’imaginer un avenir dans lequel les femmes n’auraient pas à choisir entre maternité et vie professionnelle. C’est à la suite de cette réflexion qu’elle a fondé The Mom Project un an plus tard.

Via sa plateforme digitale de gestion des talents, The Mom Project met en relation des professionnelles accomplies et les offres d’emploi dont elles ont besoin pour s’épanouir, tout en offrant aux organisations la possibilité de recruter les personnes d’expérience dont elles ont besoin. Les femmes à la recherche d’un emploi peuvent y retrouver des postes dans de grandes entreprises (comme Airbnb, Zendesk ou Amazon), bénéficier de conseils sur la rédaction de leur CV et sur la préparation des entretiens et participer à des événements pour développer leur réseau.

The Mom Project propose également un programme de remise à niveau des compétences baptisé RISE. Créée en 2020, cette initiative vise à améliorer l’égalité au travail en offrant aux mères de famille et aux femmes de couleur les certifications technologiques proposées par les entreprises les plus recherchées, comme Google et Microsoft. Elle comporte plusieurs programmes de certification, par exemple pour la conception d’interfaces utilisateur, la gestion de projets, le marketing digital, qui offrent aux participantes les compétences nécessaires pour être compétitives sur le marché du travail.

Le programme RISE comprend aussi des événements de communautés et de l’aide pour optimiser les CV et se préparer aux entretiens d’embauche. Une fois la certification obtenue, les participantes bénéficient d’une aide à la recherche d’un emploi et d’un accès à un large réseau d’entreprises, le tout gratuitement. En plus de faire progresser leur carrière, les femmes qui ont suivi ce programme améliorent leur salaire potentiel et bénéficient d’un meilleur accès à la prospérité économique.

« RISE est un programme de bourses de formation pensé pour mettre fin au statu quo et pour offrir des perspectives économiques aux mères de famille et aux femmes de couleur, qui sont globalement sous-représentées dans le secteur technologique et dans d’autres secteurs émergents », explique Chandra Sanders, vice-présidente de RISE. « RISE cherche à remettre les stéréotypes en question et à favoriser les carrières, en exploitant tout le potentiel de la communauté. »

À ce jour, RISE a octroyé plus de 6 300 bourses dans 1 400 villes, avec pour objectif de toucher 10 millions de personnes dans les communautés les plus défavorisées. RISE faisait partie des finalistes du prix 2022 des World Changing Ideas de Fast Company et a remporté le prix The Difference Maker: Social Impact Initiative of the Year 2023 de Transform HR.

Chandra Sanders constate l’impact de ce programme sur les femmes un peu partout dans le monde et elle se dit fière de travailler pour une organisation qui favorise l’inclusivité au travail et qui lutte pour un monde plus égalitaire pour les femmes.

« La représentation est un élément important », dit-elle. En embauchant et en offrant des promotions aux mères de famille, les entreprises montrent à leurs équipes tout ce qu’il est possible de faire et d’espérer. Nous sommes déterminés à poursuivre notre mission et à aider toutes les mères de famille à atteindre leurs objectifs au niveau professionnel. »

The Asia Foundation : faire progresser la place des femmes dans le secteur scientifique et technique

Il est bien connu que les femmes sont largement sous-représentées dans les sciences, la technologie, l’ingénierie, et les mathématiques (les STEM). La pandémie n’a rien fait pour remédier à cette situation, car elle a éloigné les femmes du monde du travail de façon disproportionnée et n’a fait que renforcer l’écart entre les sexes. Actuellement, les femmes représentent moins de 30 % des emplois du secteur technique et scientifique.

Mais The Asia Foundation souhaite changer cette situation. En 2021, cette ONG s’est associée à Zendesk pour suivre et faire évoluer les réseaux féminins dans le secteur technique et scientifique, en particulier en Asie de l’Est et du Sud-Est. Les réseaux STEM offrent un espace de partage, d’assistance et de mentorat, qui ont leur importance pour franchir les obstacles et proposer des opportunités aux femmes.

Dans le cadre de cette collaboration, The Asia Foundation propose des recommandations sur la façon dont les gouvernements et le secteur privé peuvent aider les réseaux STEM qui ciblent les femmes qui font face à des difficultés pour travailler dans ces domaines et faire avancer leur carrière. Cette ONG publie également un rapport qui repère les approches et les pratiques les plus prometteuses qui aident les réseaux STEM de femmes en Asie de l’Est et du Sud-Est. Ces conclusions servent de base à de futures initiatives visant à préparer la prochaine génération de femmes leaders dans les secteurs des STEM.

Actuellement, les femmes représentent moins de 30 % des emplois du secteur technique et scientifique.

« L’impact de la pandémie de COVID-19 reste important dans les pays et les communautés en Asie, avec des effets importants sur les femmes et les jeunes filles », explique Jane Sloane, directrice senior pour l’autonomisation des femmes et l’égalité de genre auprès de The Asia Foundation. « The Asia Foundation est fière de s’associer à Zendesk pour identifier les obstacles structurels et les normes de genre qui empêchent les femmes de poursuivre une carrière dans les STEM. Il s’agit entre autres de repérer les possibilités de collaboration entre réseaux dans la région ou les moyens pour les gouvernements ou le secteur privé de mieux venir en aide aux femmes dans les réseaux des STEM. »

The Asia Foundation a également récemment lancé STEM ConnectHER. Cette initiative vient en aide aux femmes qui font leurs premiers pas dans les STEM, via un système de mentorat, des conférences, des webinaires et des ressources pour leur développement professionnel. C’est la possibilité pour les femmes en Asie d’entrer en contact avec d’autres professionnels du secteur dans de grandes entreprises internationales comme Visa, Cisco, Zendesk ou AT&T.

En plus de ces actions, The Asia Foundation s’efforce de lutter contre la sous-représentation des femmes dans les STEM, en particulier aux postes à responsabilité, et pour créer des économies plus inclusives.

Nous pouvons tous changer les choses

Les ONG mentionnées ici ne sont que quelques-unes des nombreuses structures qui remettent en question le statu quo, qui luttent pour l’égalité des sexes et qui font bouger les choses. Et nous avons tous aussi un rôle à jouer.

Nous devons tous dénoncer les stéréotypes sexistes, le sexisme au quotidien et les inégalités de genre que nous constatons dans nos vies et dans nos communautés. Nous pouvons soutenir les entreprises créées par des femmes, plaider pour la place des femmes au travail et nous former sur les difficultés que rencontrent les femmes aujourd’hui. Nous pouvons aussi peser sur la politique et pousser en faveur de décisions politiques qui favorisent l’égalité des sexes.

En cette fin du mois de l’histoire des femmes, réfléchissez à la façon dont vous pouvez au quotidien vous montrer solidaire des femmes et agir comme un allié dans ce combat. Ensemble, nous pouvons agir pour créer un monde plus équitable et plus inclusif, pour tous.

« On sous-estime souvent l’impact de nos actions et la différence que nous pouvons faire dans le monde », conclut Rhiana Spring. « Il ne faut pas nécessairement de grandes actions ni des ressources démesurées pour arriver à des changements positifs. Nous avons tous en nous le pouvoir de changer la vie des autres, et cela commence par nous-mêmes. Ensemble nous sommes plus forts, et c’est en nous encourageant mutuellement et en passant à l’action que nous pouvons surmonter les obstacles et concrétiser nos objectifs. »